La grève générale de 1946 au Sénégal. Aux sources du syndicalisme militant
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La lutte pour l’alternance et la démocratie au Togo, sans cesse recommencée depuis plusieurs décennies, semble condamnée à l’impasse.
Dernier épisode d’un long feuilleton, le vent de révolte populaire soulevé dans la foulée de l’évènement du 19 août 2017 s’est hélas trop vite essoufflé.
Sous le soleil noir de la démocrature togolaise, le leurre succède mécaniquement à chaque lueur d’espoir, le miracle au mirage. L’impasse le dispute à l’impuissance stratégique et la lassitude populaire.
Pour vraiment conclure la lutte, il faut d’abord réarmer intellectuellement l’agir politique afin de briser les inerties togolaises.
Pour ce faire, commencer par rompre avec l’hémiplégie analytique qui prohibe toute pensée critique de la pratique oppositionnelle, d’une part. Toute pensée féconde de la crise togolaise, d’autre part, doit se faire sous le signe du pluriel, ouvrant le champ du pensable à des points aveugles jusqu’ici inexplorés.
En faisant comparaître l’histoire immédiate devant le temps long, le livre affine l’analyse du rapport de force politique, de la topographie partisane, de la géographie électorale et de l’ethnogéopolitique interne.
Par ailleurs, une crise politique peut en cacher plusieurs, notamment une crise “de/du” sens, d’horizon, de confiance, du langage politique, avant que d’être juridique et institutionnelle.
Cette entreprise de complexification des paramètres de la crise togolaise débouche sur l’esquisse d’un aggiornamento de la praxis des oppositions togolaises.
L’ouvrage propose également une stimulante clarification sémantique de notions comme alternance, opposition, transition, démocratie, dialogue etc.
En filigrane, il porte l’idée que penser la crise, c’est avant tout panser les mots du politique, réparer les mots usés, désuets et pollués.
Pour en conclure que réparer la langue du politique au Togo, c’est réconcilier le mot, l’idée et l’action efficace.
Fiche technique