Mon Afrique. Produits phares, savoir-faire, recettes
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Ce volume aborde des phénomènes de mobilité spatiale rarement pris en considération dans les débats actuels en sciences sociales où elle est considérée comme un « principe général de la modernité » (Bonß et al. 2004) et célébrée comme un nouveau paradigme. À l’exemple de l’espace Sahara-Sahel, les auteurs traitent ici de variantes « banales » de la mobilité et du mouvement dans la mesure où elles représentent des formes élémentaires de recherche de subsistance et de revenu. Ces formes sont le contraire de ce que l’on peut assimiler à des stratégies de « libre choix » ou à des expressions d’une individualité moderne.
Une des particularités des contributions présentées ici est d’analyser diverses formes de mobilité spatiale, tant régionales qu’à travers des exemples classiques de migration européenne, non seulement en fonction de leurs effets économiques sur l’individu et la collectivité d’origine mais aussi des implications locales et régionales qu’elles génèrent. L’objectif de cet ouvrage est ainsi d’attirer l’attention sur le fait que ces mouvements présentent un potentiel inhérent de changement et de développement.
Les textes ont été rédigés à partir des communications présentées à un atelier de travail interdisciplinaire financé par la Fondation allemande pour la Recherche (DFG), à Bamako en février 2011. Des études empiriques sur l’espace Sahara-Sahel y ont été mises en lumière dans une perspective « vue de loin », qui compare les conditions politiques et administratives des mobilités en Afrique de l’Ouest et en Amérique latine. S’y ajoute une perspective « vue de près » qui suggère une conception de la mobilité inspirée de celle des nomades sahélosahariens et non de celle des voyageurs occidentaux modernes.
Laurence Marfaing, historienne de formation, travaille au GIGA (German Institute for Global and Area Studies) à Hambourg. Ses champs d’études sont l’évolution du commerce ouest-africain depuis le XIXe siècle, le monde des affaires au Sénégal ainsi que l’articulation des réseaux et les changements sociaux induits par les mobilités régionales et internationales.
Elisabeth Boesen est anthropologue et travaille à l’Université de Luxembourg. Ses recherches se concentrent sur le Sahel ouest-africain et l’Europe de l’Ouest (en particulier la Grande Région Sar-Lor-Lux) et portent entre autres sur différentes formes de mobilité spatiales.
Fiche technique