Sortir de l'esclavage et Libres après les abolitions ? Vol. 1 et 2
Volume 1 : Sortir de l'esclavage. Europe du Sud et Amériques (XIVe-XIXe siècle)
L’affranchissement individuel au sein d’une société à esclaves ou esclavagiste informe sur des situations singulières ou exceptionnelles.
Dans une perspective comparatiste, cet ouvrage examine les parcours originaux de ces affranchis entre le XIVe siècle et le début du XIXe siècle, et dans un vaste espace méditerranéen et atlantique – entre la péninsule Ibérique médiévale, les Antilles et l’Europe moderne.
Il retrace la vie et le destin de ces individus, majoritairement d’origine africaine, et pose des questions importantes.
Quelles ont pu être les stratégies et l’agentivité développées par ces femmes et ces hommes pour gagner leur liberté ?
Quel était ce rapport paradoxal entre dispositifs juridiques ouvrant vers l’affranchissement et représentations sociales et culturelles persistantes déconsidérant les individus affranchis ?
Quelles ont été leurs possibilités d’intégration ?
Comment et pourquoi la « macule servile » s’est-elle maintenue dans le temps alors que les nouveaux Libres et leurs descendants ont pu occuper des situations économiques importantes ?
Volume 2 : Libres après les abolitions ? Statuts et identités aux Amériques et en Afrique
Libres après les abolitions ?
La question peut surprendre. Les abolitions du XIXe siècle ont été toujours considérées comme une rupture majeure dans l’histoire des esclavages atlantiques.
L’émergence contemporaine de revendications mémorielles, souvent impulsées par les descendants des populations autrefois esclavisées, suggère, au contraire, l’existence d’un passé « qui ne passe pas ».
Au-delà d’une définition juridique, l’esclavage a signifié dominations, violences extrêmes et déconsidérations multiformes.
Après les abolitions, des processus ethnoculturels de racialisation comme les structures de travail ont perduré, voire se sont renforcés, et ont été complétés par d’autres facteurs d’exclusion socio-économique.
Cet ouvrage tente d’explorer les barrières dressées pour empêcher la totale émancipation des nouveaux libres et de leurs descendants, ainsi que les stratégies complexes d’adaptation que ces derniers ont mises en oeuvre pour obtenir, sinon une assimilation, du moins une intégration économique et possiblement citoyenne, à égalité.
La dizaine de contributions réunies s’inscrit dans une perspective comparative et porte à la fois sur les Amériques et l’Afrique, de la fin du XVIIIe au début du XXIe siècle.
Elles sont issues d’une réflexion qui a été menée dans le cadre du programme européen EURESCL-FP7 (Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in European Historiesand Identities) coordonné par le Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), laboratoire du CNRS.
Dominique Rogers, maître de conférences à l’université des Antilles, et Boris Lesueur, docteur en histoire, tous deux membres du laboratoire AIHP-GEODE et du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages, les ont dirigé.
Fiche technique
- Auteurs
- BORIS LESUEUR, DOMINIQUE ROGERS
- Éditeur
- Karthala
- Année
- 2019
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