Les élections en République Démocratique du Congo
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Les intellectuels qui fréquentent les universités catholiques reconnaissent volontiers que, dans ces endroits-là, on bâtit plus souvent des ponts que des murs. Rien de pire, en effet, pour la fécondité de l’esprit, que de cloisonner les savoirs et les milieux : l’heure est aux « ponts » qui font se rencontrer les disciplines, pour le profit de chacune d’elles. Il en va de même pour la société, d’une part, l’Eglise d’autre part, car ces deux milieux ont des richesses à partager.
Depuis plus de XX siècles, l’Eglise porte en elle une sagesse dont les sociétés africaines ont déjà tiré, -et tireront encore- de grands profits. Mais l’inverse est vrai aussi : les spécialistes des différentes disciplines peuvent aider l’Eglise à comprendre le monde de telle sorte qu’elle y exerce sa mission de façon toujours plus pertinente. N’est-ce pas ce double mouvement que visait le pape Benoît XVI lorsque dans l’Exhortation apostolique Africae Munus (2011), il invitait les évêques à « soutenir une pastorale de l’intelligence et de la raison qui crée une habitude de dialogue rationnel et de l’analyse critique dans la société et dans l’Eglise » ?
La tâche est immense, car les sociétés africaines sont encore loin d’avoir exploré toutes les ressources du message chrétien, tandis que les études critiques fondées sur des analyses rigoureuses n’ont pas déployé non plus toutes les potentialités dont pourrait bénéficier l’Eglise. Certes, la tâche nous déborde de toutes parts, mais les Presses de l’Université catholique d’Afrique centrale veulent y apporter leur contribution : « Enjeux d’Eglise ».
Cette nouvelle collection est ouverte par ce livre de Jean-Louis Marolleau qui jette un regard critique sur les relations entre : Eglise catholique – Etat – Société civile au Cameroun.
Jean-Louis Marolleau a mis la première fois le pied au Cameroun en 1963 pour enseigner au collège Liberman. Après plusieurs années d’activités de développement rural dans le Mbam (1970-1975), il a obtenu un DEA en formation et gestion en entreprise à la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Paris (1975-76). De 1977 à 1985, il a exercé sa fonction de formateur au Niger dans un projet de promotion d’artisans de cuir financé par la Banque Mondiale puis dans un vaste projet de développement rural conduit par l’USAID.
Revenu au Cameroun, il a dirigé l’Association pour la Formation des Cadres Africains (AFCA) opérant dans les grandes entreprises de Garoua et Douala (1985 – 1991). Sa carrière professionnelle s’est achevée comme elle avait commencé, dans le développement rural, comme responsable des programmes à l’APICA (Association pour la Promotion des Initiatives Communautaires Africaines) au Tchad et au Cameroun (1985 – 1999).
Retraité, l’archevêque de Yaoundé, Mgr Wouking, l’a nommé procureur de l’archidiocèse de Yaoundé (1999 – 2001) ; puis bénévole au Secours catholique à Paris, il suivait la situation du Soudan ; finalement, il a conseillé la Caritas Centrafricaine de 2006 à 2008.
Fiche technique