La grève générale de 1946 au Sénégal. Aux sources du syndicalisme militant
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Traduction intégrale du latin par un groupe de spécialistes sous la direction de Joseph Tubiana professeur honoraire à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales, INALCO, et François Enguehard.
En 1681, Job Ludolf, orientaliste allemand, publie sous le titre d’Historia Aethiopica, un ouvrage sur l’Éthiopie qui deviendra fondamental. Le livre est rédigé en latin.
Ludolf ne se contente pas d’y traiter de l’histoire mais de bien d’autres sujets et aspects de la culture éthiopienne : qu’il s’agisse de géographie ou des ressources naturelles, des langues et de la population, du régime politique, de l’Église et de la religion, de la littérature et de l’économie ou encore de la vie quotidienne des Éthiopiens.
S’appuyant sur la quasi-totalité des publications connues à son époque, il fut surtout grandement aidé dans son travail par Abba Gorgorios, un érudit éthiopien venu en Europe pour étudier le latin.
La traduction et la publication de cette œuvre en français ont été réalisées sous la direction de Joseph Tubiana et de François Enguehard. Il en a résulté trois volumes dont les éditions Sépia ont assuré la publication du dernier. Le Livre I a été consacré à l’histoire naturelle de l’Éthiopie telle qu’elle pouvait être dressée à son époque tandis que dans le Livre II, Ludolf s’intéressait aux rois de ce pays, essayant de reconstituer leurs généalogies et de décrire les guerres continuelles qu’ils ont menées contre les peuplades voisines.
Dans ce Livre III, Ludolf nous rapporte l’histoire mouvementée de la religion abyssine. Elle a marqué de façon très profonde et marque encore au temps de Ludolf la culture éthiopienne. Elle part d’une forme de paganisme à laquelle viennent se mêler des rites juifs. Mais au IVe siècle la conversion au christianisme, en liaison avec l’église d’Alexandrie, prend le pas sur tout autre croyance et grâce au monachisme va s’étendre sur tout le pays.
Ludolf s’intéresse ici aux dogmes de l’Église éthiopienne qui vont donner une coloration particulière (reconnaissance d’une seule nature à Jésus-Christ) et un socle inamovible à ce pays face aux Églises grecque ou romaine. Cette dernière, venue avec les soldats portugais, essaiera d’imposer la conversion à l’obédience romaine, mais les pères portugais de la Société de Jésus échoueront, laissant à l’Église abyssine un fond culturel et religieux très riche qui traversera les siècles.