Exigence de la révolution, conquête des masses laborieuses, la nationalisation de la médecine et l'interdiction de son exercice à des fins lucratives ont mis fin à l'exploitation et à la spéculation de la maladie dans notre pays.
Dans cette perspective, les conquêtes de la lutte de libération dans le domaine de la santé constituent une riche source d'inspiration, basée sur une expérience de combat pour mettre la santé au service des masses populaires.
Dans les zones libérées, la médecine préventive prenait le pas sur la médecine curative et les masses populaires s'organisaient pour défendre elles-mêmes leur santé.
Le combat sanitaire était considéré comme un combat qui exige l'engagement de tous les citoyens, de tous les secteurs d'activité, de toutes les structures.
Entre le malade et le personnel de santé qui était au contact avec lui, existaient des rapports de confiance mutuelle, qui permettaient au travail d'être productif et contribuaient au succès du combat contre la maladie.
Le malade, par le comportement du médecin, de l'infirmière et de l'aide, par leur travail et par leur langage, voyait dans le personnel de santé des serviteurs du peuple, des défenseurs de la majorité exploitée.
Ce qui signifie que le médecin, l'infirmier, l'aide jouaient jour après jour, dans leur travail quotidien, un rôle politique et social important, qui exigeait d'eux une conscience politique élevée.
Aujourd'hui, la matérialisation du droit de notre peuple à la santé exige donc un combat contre le divisionnisme, l'élitisme, le racisme, l'opportunisme qui caractérisaient l'organisation, les structures et les méthodes de travail coloniales des services de santé.
Un grand travail a été commencé, d'une part en vue de combattre les actions de l'ennemi qui font dévier le contenu populaire des nationalisations, et d'autre part en vue d'édifier la nouvelle santé au Mozambique...
(Extrait de Directives économiques et sociales, Troisième Congrès du Frelimo, Frelimo, février 1977.)