Coopérant de l'éducation en Afrique ou l'expérience camerounaise d'un directeur de collège
« Comme tous les jeunes volontaires ou coopérants qui débarquent en Afrique, plein d'idéal et d'idées, j'avais mes préjugés. En ignorant la profondeur des choses, on croit pouvoir les analyser aisément et y remédier rapidement.
Directeur (Principal) d'un collège au Cameroun, l'auteur est entré à vif dans l'enseignement secondaire africain.
"J'ai souffert parce que mes élèves étaient en souffrance", en proie à la mal-formation, à la magouille, à la dégradation du cadre et des mœurs. Oui, l'éducation nationale d'Afrique noire est malade : effectifs pléthoriques, niveaux surélevés, programmes inadaptés, équipements délabrés, mutation intempestives, bureaucratisme galopant, corruption endémique, multiplication des circulaires ministérielles.
Vaille que vaille, l'école privée confessionnelle, elle, résiste et tient la route. Le jeune y acquiert une certaine connaissance et apprend à suivre la conscience morale. Mais les parents savent que l'avenir de leur fils ou de leur fille est bien compromis par cet état de désagrégation.
Quelle place reste alors pour l'avenir des pays dits en voie de développement dans la vaste jungle économique et idéologique qui s'étend entre les États-Unis et l'Europe, leurs satellites d'Asie et surtout vis-à-vis du Continent Noir, et pas en Afrique du Sud, ce paria de la région ?
Un seul moteur de rechange ? Certes, mais la réponse ne pourra venir que de l'intérieur, des Africains eux-mêmes. »
Yannick Dupagne est belge, professeur de mathématiques. Il a enseigné comme coopérant en Afrique, principalement au Cameroun et au Tchad, après 12 années passées au Zaïre.
Fiche technique
- Auteur
- YANNICK DUPAGNE
- Éditeur
- L'Harmattan
- Année
- 1994
- Pages
- 255
- Pays
- Cameroun