Clientèle européenne pour marabouts d'Afrique Noire. Du magico-religieux dans une société moderne
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Le marché du magico-religieux, dans nos grandes villes, s’est enrichi, depuis quelques années, d’une nouvelle catégorie de services : celle du marabout d’Afrique Noire.
Se référant à sa qualité de « médium », de « voyant », d’homme-Dieu, de « sorcier », utilisant ses origines africaines comme gage d’efficacité, le marabout propose de « résoudre tous vos problèmes (amour, sexualité, argent, chance, protection, santé…) ». Il se fait connaître en passant des petites annonces dans la presse ou en faisant distribuer sa carte de visite dans la rue et les boîtes à lettres.
Ces offres de service attirent une clientèle européenne, notamment dans les couches aisées, contrairement à ce qu’on pourrait penser a priori. On pourrait croire, en effet, qu’en cas de crise, un individu se tourne « tout naturellement » vers des solutions que lui propose sa propre culture ou une culture proche. Or, ce n’est pas le cas avec le recours au marabout, personnage éminemment étranger et étrange pour notre société.
Alors, pourquoi et comment un Européen peut-il s’adresser à cet homme qui se présente comme possédant des pouvoirs occultes ? Quels sont les problèmes ou les questions qu’il va porter chez le marabout ? Y trouve-t-il ce qu’il est venu chercher ? Comment se représente-t-il cette culture africaine pour pouvoir s’adresser à l’un de ses représentants ?
Ce recours au marabout est à inscrire dans le contexte plus global de l’engouement actuel pour les offres du magico-religieux et de l’ésotérisme. Cela doit-il nous surprendre alors que nous sommes dans une société moderne ? Autrement dit, ce recours se fait-il en dépit de cette modernité ou, au contraire, en réponse à elle ?
L’auteur nous livre, ici, les résultats de son travail d’enquête et d’analyse auprès de cette clientèle européenne.
Béatrice BORGHINO est née en 1949. Après des études en droit, elle se dirige vers une formation en sociologie et anthropologie à l’EHESS de Marseille.
Fiche technique
- Auteur
- BÉATRICE BORGHINO
- Éditeur
- L'Harmattan
- Pages
- 220
Le marché du magico-religieux, dans nos grandes villes, s’est enrichi, depuis quelques années, d’une nouvelle catégorie de services : celle du marabout d’Afrique Noire.
Se référant à sa qualité de « médium », de « voyant », d’homme-Dieu, de « sorcier », utilisant ses origines africaines comme gage d’efficacité, le marabout propose de « résoudre tous vos problèmes (amour, sexualité, argent, chance, protection, santé…) ». Il se fait connaître en passant des petites annonces dans la presse ou en faisant distribuer sa carte de visite dans la rue et les boîtes à lettres.
Ces offres de service attirent une clientèle européenne, notamment dans les couches aisées, contrairement à ce qu’on pourrait penser a priori. On pourrait croire, en effet, qu’en cas de crise, un individu se tourne « tout naturellement » vers des solutions que lui propose sa propre culture ou une culture proche. Or, ce n’est pas le cas avec le recours au marabout, personnage éminemment étranger et étrange pour notre société.
Alors, pourquoi et comment un Européen peut-il s’adresser à cet homme qui se présente comme possédant des pouvoirs occultes ? Quels sont les problèmes ou les questions qu’il va porter chez le marabout ? Y trouve-t-il ce qu’il est venu chercher ? Comment se représente-t-il cette culture africaine pour pouvoir s’adresser à l’un de ses représentants ?
Ce recours au marabout est à inscrire dans le contexte plus global de l’engouement actuel pour les offres du magico-religieux et de l’ésotérisme. Cela doit-il nous surprendre alors que nous sommes dans une société moderne ? Autrement dit, ce recours se fait-il en dépit de cette modernité ou, au contraire, en réponse à elle ?
L’auteur nous livre, ici, les résultats de son travail d’enquête et d’analyse auprès de cette clientèle européenne.