Le départ
Dans une errance à travers le Tchad, un petit garçon doit suivre son père vers ce qu'il appelle "la borne bleue de l'infini".
Un voyage familial comme une sorte de prélude à l'exil...
"J'aime le murmure des nuages ; je les compare volontiers à des " moutons d'infini " : ils s'alimentent dans la verte plaine de mon cœur."
Ce récit est celui d'une enfance au Tchad. La baignade des filles nubiles, le parfum des forêts, la féerie de la plaine cèdent le pas à la marche solitaire sous le soleil. Peu à peu un garçon de huit ans découvre et raconte sa fascination pour la borne bleue de l'infini.
Les déménagements d'un quartier à l'autre puis de pays en pays vont exacerber sa quête du père : un pasteur toujours absent, dévoué au peuple de Dieu plus qu'à sa propre famille.
Seul, l'enfant construit son amour des repères. Son œil cherche à fonder un pont entre son cœur et l'azur, sa patrie et l'exil.
Enfermé entre ses copains et une petite sueur aimante, le futur jeune homme lutte contre la nostalgie. Sans le savoir, il apprend à devenir écrivain. Il traque déjà l'horizon du premier langage.
Né au Tchad, Nimrod a enseigné à N’Djamena et Abidjan, avant de venir en France où il se consacre à l’écriture.
Il a été rédacteur en chef de la revue Aleph, beth de 1997 à 1999 et coanime depuis 2003 la revue Agotem.
Il a consacré deux essais au poète sénégalais Léopold Sédar Senghor (Tombeau pour Léopold Sédar Senghor).
Poète, romancier à la langue subtile et précise, Nimrod arpente les traces de la mémoire, en particulier celle de l’enfance et de l’adolescence dans ses romans Les Jambes d’Alice et Le Bal des Princes, et dans son récit Le Départ.