Les jambes d'Alice
L’écriture à la fois lyrique et très maîtrisée de Nimrod met en scène avec une superbe clairvoyance les dérives d’un homme subjugué par les jambes d'Alice, par la splendeur d’un corps qui, à ce jour, n’avait été que rêvé.
Mais le désir est fragile ; l’assouvissement charnel a ses limites – la réalité sociale aussi.
Aux portes de N’Djamena, capitale du Tchad en proie à la guerre civile, les gens se pressent pour trouver la paix des campagnes.
C’est au coeur de ce tumulte qu’un jeune professeur de français qui tente de rejoindre sa femme et sa fille croise l’une de ses élèves – objet de ses fantasmes les plus inavouables.
Devant lui, si près de lui, les jambes d'Alice – et sa démarche inoubliable – l’attire jusqu’au vertige.
Ensemble ils vivront quelques jours aux confins de la sensualité.
Né au Tchad, Nimrod a enseigné à N’Djamena et Abidjan, avant de venir en France où il se consacre à l’écriture.
Il a été rédacteur en chef de la revue Aleph, beth de 1997 à 1999 et coanime depuis 2003 la revue Agotem.
Il a consacré deux essais au poète sénégalais Léopold Sédar Senghor (Tombeau pour Léopold Sédar Senghor).
Poète, romancier à la langue subtile et précise, Nimrod arpente les traces de la mémoire, en particulier celle de l’enfance et de l’adolescence dans ses romans Les Jambes d’Alice et Le Bal des Princes, et dans son récit Le Départ.