Les conflits - Roman | Cris - Poèmes | Le soleil noir point - récit
Né en 1936 à Yamoussoukro, Charles Zégoua Nokan est l’un des « monuments » de la littérature classique africaine d’expression française, dont les premières publications remontent au début des années soixante. Après des études primaires à Yamoussoukro, il accomplit ses études secondaires et universitaires à Poitiers et à la Sorbonne. Licencié en sociologie, Docteur en philosophie, Docteur ès Lettres et en sciences humaines, il est aujourd’hui à la retraite de l’Université d’Abidjan et membre de l’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas Africaines.
Son œuvre littéraire est le reflet de ses engagements politiques auxquels il n’a jamais dérogé à travers tous les genres qu’il a pratiqués dans ses publications : romans, récits, essais, poèmes, théâtre. Viscéralement insoumis à toute forme de dictature, qu’elle soit intellectuelle, politique ou autres, il n’a jamais accepté aucune complaisance ni compromis et dans ses écrits dont le ton humaniste, son souci majeur a toujours été l’amélioration de la condition humaine. En cela, son œuvre est à inscrire dans une lutte culturelle et idéologique féroce afin que l’Afrique se dote d’une culture et une histoire aux Indépendances de leurs pays respectifs.
Ce fut le cas dans ses œuvres que l’on peut qualifier de majeures, au regard de leur succès permanent depuis plusieurs décennies. On peut citer Le Soleil Noir point à (Présence Africaine 1962), Violent était le Vent (Présence Africaine 1966), Cris (CEDA 1989). Charles Nokan peut donc être qualifié d’écrivain rebelle à l’instar du poète maudit que fut Baudelaire pour lequel il a toujours éprouvé une profonde admiration, allant jusqu’à lui emprunter son prénom dès son éveil à la poésie. Celle-ci les rapproche, comme les unissent les tourments et les rêves qui les habitent, au-delà des continents et du temps. Baudelaire aurait pu aussi exprimer cet aphorisme de l’autre Charles « La poésie est l’art suprême. Son absence à d’autres arts amoindrit leur beauté ».
Le lyrisme d’une langue française au paroxysme du style de Charles Nokan et de ses thèmes de prédilection, se retrouve aujourd’hui dans cet opuscule qui regroupe Poésie, Essai et Roman, et en particulier dans son plus récent texte inédit « Les Conflits ».
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