Depuis le début des années 2000, le cinéma marocain est entré dans une phase de développement.Celui-ci se traduit entre autres par l’amélioration de la qualité des films et l’augmentation du nombre de productions par an, dues au dynamisme d’une nouvelle génération de cinéastes, femmes et hommes, dont la vision du monde diffère complètement de celle de la génération précédente.Cependant, cette avancée indéniable est occultée par les fausses analyses de soi-disant spécialistes et les critiques, à la fois superficielles et dépréciatives, publiées notamment dans les réseaux sociaux.On reproche souvent aux films et à leurs auteurs de transgresser les codes moraux et d’aborder des problématiques qui ne reflètent pas les réelles préoccupations d’une société qui reste fortement attachée à son identité, sa culture et ses valeurs.À ces positions spectatorielles défavorables s’ajoutent d’autres handicaps.Des genres sont peu explorés (comédie, road movie) ou quasi absents (biopic, thriller), des thèmes sciemment ignorés (droits des minorités, libertés individuelles).La dépendance des subventions étatiques et surtout l’inexistence d’une véritable industrie cinématographique pèsent aussi.