Yoana Aboa, qui vivait désormais en France, reçut cette nouvelle comme un coup de massue.
Elle pleura abondamment, car elle sentait que c’était la fin d’une époque, d’une époque qui lui était chère.
Elle décida de ne pas se laisser abattre et de chercher des moyens pour sauver le prestigieux petit séminaire. Le lien profond entre les habitants d’Akono et leur petit séminaire était évident, presque fusionnel, tout comme celui qui existait avec l’Église locale.
Ainsi, lorsqu’en 1976, Mgr Jean ZOA, l’archevêque de Yaoundé, annonça devant l’ensemble des habitants réunis à la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Douleurs d’Akono, le transfert de cette institution catholique à Yaoundé, ce fut un choc immense.
Cette annonce fut vécue comme un tremblement de terre, car personne n’était au courant.
Pas même les proches de l’archevêque au sein du clergé local.
Aux murmures d’étonnement qui se sont répandus dans l’assemblée, constitués essentiellement de villageois, ont succédé des interrogations et une grande confusion parce que les gens voulaient comprendre les raisons derrière cette mesure aussi soudaine qu’inattendue.