Pourquoi y a-t-il le pouvoir plutôt que rien ? À qui revient le droit d’exercer le pouvoir dans une communauté humaine ? Que penser et que faire du pouvoir quand il ne se manifeste que par la cruauté, la violence, la duplicité et le mensonge ? À quoi sert le pouvoir, à quoi sert l’État, à quoi sert le droit, et que signifie la démocratie ? Ces questions sont celles mêmes de la philosophie politique telle qu’elle s’est déployée depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.
Elles deviennent plus existentielles quand on les applique aux trajectoires politiques que parcourent nos sociétés, avec leurs ruses, leurs crises, et leurs impasses, afin de chercher à comprendre ce qui s’y joue relativement à notre patrimoine d’humanité, à notre droit d’être traités comme des sujets et non comme des objets, d’être traités comme des humains tout court. Dans cet ouvrage, on s’intéresse notamment aux formes et aux enjeux de légitimité du pouvoir dans l’Afrique traditionnelle, au cinquième pouvoir que constitue la société civile, aux crises du pouvoir et aux mécanismes de refondation du lien social et politique, aux rapports entre la religion, le pouvoir et le terrorisme, aux conditions de possibilité d’un État juste et efficace en Afrique, au pouvoir du droit et à la question de la crise de l’autorité.
Ernest-Marie Mbonda enseigne l’éthique, la philosophie politique, la philosophie africaine et les théories décoloniales à l’Université de Moncton, à l’Université du Québec à Rimouski, à l’Université du Québec à Montréal, et au Collège de Sherbrooke.