« Après un temps, je me sentis terriblement seul, il n’y avait plus de moutons autour de moi, j’étais à découvert, sans aucun bouclier, à la merci des balles qui sifflaient encore, mais tout de même loin derrière moi.
Je ne voyais rien, je tâtonnais, rampais dans l’obscurité ».
L’action se déroule aux marches de la Côte française des Somalis (CFS), l’actuelle République de Djibouti.
Cette vaste brousse est située entre la ligne du chemin de fer franco-éthiopien qui relie Djibouti à Addis-Abeba, et la rivière Hawash.
C’est le monde agité des tribus nomades, plein de dangers, vu par un enfant, le narrateur, fils unique d’une mère qui tient à lui comme à la prunelle de ses yeux.
Son père est un maître coranique féru de sciences mystiques.
Le grand-père maternel, chef de clan, est un géomancien madré dont les prédictions sont parfois contrariées par le flair des bœufs et des grenouilles qui hument les vents féconds ou par des comptines d’enfants.
Diplômé en sciences économiques et en administration scolaire, Bachir Osman est consultant international en économie d’éducation pour des projets de la Banque Mondiale et de l’Union européenne.