La révolution numérique actuelle dans le secteur médiatique est marquée par la prédominance et l’impact des médias en ligne par rapport à ceux traditionnels en dépit des « fake news », de l’infobésité et des cyberdélits de presse suite aux atteintes à la dignité humaine, aux biens et aux États.
Dès lors, la légitimité de l’information destinée à la masse n’est plus l’apanage des journalistes professionnels.
Les réseaux sociaux (Facebook, Viber, Instagram, Youtube, WhatsApp…) offrent à tout internaute l’opportunité de diffuser les messages pour un large public, sans aucun respect de l’art. Cependant, le droit positif congolais n’est pas totalement adapté pour la régulation et la gestion des médias en ligne et la répression de la cybercriminalité.
La législation congolaise fait face aux défis technologiques, juridiques et pédagogiques pour l’encadrement de ces innovations suite à l’ubiquité et à l’immatérialité. Carlos Mupili Kabyuma propose, pour la lutte contre ce fléau, la mutualisation entre le droit pénal dans son rôle sanctionnateur et la cyberéducation dans son rôle moralisateur centré sur la dignité humaine, l’insertion du cours sur les droits de l’homme à tous les niveaux de la scolarité.
Docteur en didactique des sciences juridiques, Master en droit du cyberespace et en droit international de l’environnement, Carlos Mupili Kabyuma est professeur de l’IFASIC à Kinshasa, avocat, écrivain et acteur de la société civile en République Démocratique du Congo.