Au-delà de ses fondations premières, Cotonou a connu sa véritable explosionau milieu du siècle dernier.
Cette ville que d’aucuns prétendent sans histoire n’a plus cessé de s’accroître depuis, en hommes comme en espace, passant du cadre de la ville à celui de la métropole.
À la même époque, une nouvelle génération de cultes vodun y fait son apparition.
Originaires du Ghana, ils s’implantent dans un contexte de lutte anti-sorcellaire revisité à l’aune des nouvelles angoisses contemporaines.
Plus loin, ils accompagnent et devancent même l’urbanisation dans les territoires de conquête et de concurrence périphériques.
L’un d’entre eux, dédié à la figure d’Atingali, fut l’objet d’un itinéraire singulier qui devait faire de l’agglomération sa finale destination.
De cette manière, ce culte et cette ville auront depuis plus de sept décennies grandi et évoluéde concert.
Ce travail se propose de décrire leur commune trajectoire, cette forme de relation exemplaire qui mêle l’histoire et la spiritualité.
Abordant l’anthropologie comme il avait abordé le vodun, par le hasard des rencontres, Jérémy Cordon en produira finalement une thèse (EHESS-Imaf), dont cet ouvrage est la synthèse.