Une enfant de Poto-Poto

Henri Lopes, à l'écriture dépouillée, rapide, cinématographique, nous offre trois palpitants destins en perpétuels dialogues.

A travers les parfums et les saveurs du Congo, ce trio, fiévreux de passion et d'intelligence, reste uni par une aspiration commune, le désir de s'assumer et de se dépasser.

« À la une, la photo d'une foule en liesse... En bas, dans le coin gauche, quelqu'un lève deux doigts. C'est Pélagie. À sa gauche, c'est moi, Kimia... C'était le 15 août 1960. La nuit de notre Indépendance... Pour Pélagie et moi, il s'agissait plus d'une occasion de réjouissance que d'une date historique. »

Suit le récit d'une amitié liant deux jeunes femmes que l'évolution de leurs pays va séparer un temps. Amitié profonde, complexe, sillonnée de rivalités, de jalousie et, surtout, mue par une indéfectible solidarité au cœur d'un monde divisé.

Entre Pélagie et Kimia, un Moundélé, comme on appelle les Blancs, là-bas ! Mais ne serait-il pas, lui aussi, un enfant de Poto-Poto ?...

Doublant l'intrigue amoureuse, une plongée dans les consciences de trois êtres dont les identités se forgent à la fusion des boues et des glaises des sols d'Afrique et d'ailleurs.