Mode de financement agricole et rural en Afrique subsaharienne
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Les terres désertiques sont-elles l’avenir de l’Égypte ? Celles-ci font l’objet, depuis les années 1950, d’ambitieux projets nationaux, mais aussi de processus plus spontanés de mise en valeur agricole afin d’étendre la superficie des terres cultivées.
Le désert égyptien est devenu le lieu de construction et d’expansion d’un secteur agricole dominé par une étroite élite entrepreneuriale nationale et internationale. Espaces privilégiés de projection, ces terres marginales constituent plus largement un système de ressources foncières et hydriques ainsi que d’opportunités pour une diversité d’acteurs politiques, économiques, institutionnels, spéculatifs ou résidentiels. Ces derniers poursuivent une pluralité d’objectifs et d’intérêts : légitimer leur position, accroître leur pouvoir, accumuler du capital ou, tout simplement, dans le cas des plus fragiles économiquement et socialement, faire vivre et nourrir leur famille.
Delphine Acloque analyse ainsi les enjeux socio-économiques et environnementaux de l’agriculture désertique en Égypte. Elle montre comment le désert s’impose comme le laboratoire de nouveaux territoires productifs et d’un nouveau secteur agricole, en rupture avec la paysannerie traditionnelle.
Agrégée et docteure en géographie, Delphine Acloque est chercheuse associée au CEDEJ (Le Caire) et travaille pour Expertise France au service de la sécurité alimentaire au Moyen-Orient.
Ses travaux ont reçu en 2020 le prix de thèse de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, le 3e prix de l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman, ainsi que le prix de l’Académie d’agriculture pour la section économie et politique.
Fiche technique