Coffret Côte d'Ivoire. Les Archives de la Nation
Côte d'Ivoire. Les Archives de la Nation - La Présidence 1960 - 2017
Sans mémoire, nous ne savons ni qui nous sommes, ni d'où nous venons, ni où nous allons, avec qui et pourquoi. Nous sommes sans Histoire.
De quelque nature qu'il soit, administratif, politique, économique, scientifique, artistique, public ou privé, fruit de la création ou de la raison, sur support papier ou désormais numérique, mais aussi photographique, architectural et mobilier, multiple dans sa forme, le document d'archives est unique dans son rôle de gardien de la connaissance.
Les archives de Côte d'Ivoire ont été créées en 1914 par arrêté local du gouverneur Gabriel Angoulvant, pour l'ensemble de ce qui était alors l'Afrique occidentale française. Il faudra cependant attendre 1956 pour que soient instituées des Archives nationales à Abidjan, en prévision de l'Etat à venir. Jusque-là, les documents d'archives étaient rassemblés à Dakar, au Sénégal, à l'Institut fondamental d'Afrique noire, qui les conserve encore aujourd'hui.
En accédant à l'indépendance, le 7 août 1960, la Côte d'Ivoire a hérité, en l'état, des archives présentes sur son territoire et de leur cadre administratif. Peu de textes législatifs ont été rédigés depuis pour encadrer cette activité. Fragiles, les archives peuvent avoir été abîmées ou perdues. Pourtant, de l'avis de tous, l'existant est là. Les réserves officielles des Archives nationales sont aujourd'hui sous la tutelle du ministère de l'Intérieur. Leur fonds est riche et mérite d'être valorisé et connu. Il existe aussi d'autres sources d'archives comme les journaux, les revues, et celles des fonds privés, individuels et dispersés. Leur accès n'est pas toujours aisé. Or, toutes sont des témoignages qui traitent des instances officielles, de la vie publique ou privée, de premier ordre pour l'Histoire.
Cet ouvrage s'en est nourri. Il a été consacré en priorité aux archives de la présidence, car elles sont le socle sur lequel s'est élaborée l'histoire du pays. Ainsi, seront successivement considérés: les édifices symboles, les palais, mais aussi les lieux de culte et les bâtiments administratifs de référence; les documents constitutifs des instances de la présidence et les événements qui ont pu les accompagner, la déclaration d'indépendance, les Constitutions, ainsi que les plans nationaux de développement qui mettent en perspective l'avenir du pays; les hommes, enfin, incarnation de la République et de son rayonnement. Ces archives sont les racines indispensables pour garder la mémoire et permettre le savoir.