La grève générale de 1946 au Sénégal. Aux sources du syndicalisme militant
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Profondément traumatisé par les impacts de l'injustice structurelle sur l'existence des gens, Vincent Ganty n'a accepté d'être, ni directement ni passivement, le complice de quelque système arbitraire que ce fut, pas plus en Afrique qu'en France ou en Guyane.
Aussi se rangea-t-il aux côtés des communautés indigènes africaines dans leur refus de l'oppression coloniale au Cameroun. Il fut l'enthousiaste héraut des premières revendications nationalistes africaines auprès des instances internationales.
De son humanisme indocile, Vincent Ganty fit l'objet d'une persécution permanente, subissant indifféremment licenciements abusifs, emprisonnements, extradition et harcèlements.
Né en 1881 à Cayenne, sa vie tout entière est une confrontation permanente à l'adversité de l'arbitraire. Mais il n'abdiqua jamais, quelques fut le champ de bataille.
Vincent Ganty mourut en novembre 1957 à Cayenne, au bout d'une trajectoire quasi homérique qui en fait un des fils les plus représentatifs de la Guyane.
Simon NKEN est professeur certifié et Docteur en Histoire Contemporaine de l'Université de Paris I-Panthéon Sorbonne, chercheur associé au Laboratoire Migration Interculturalité et Education en Amazonie (MINEA, EA 7485).
Auteur de l'UPC de la solidarité idéologique à la division stratégique, Paris, Anibwé 2020 ; de l'Empreinte suspecte de Louis-Paul Aujoulat sur le Cameroun d'Aujourd'hui, Paris, K2Oteurs 2014 ; Coauteur Figures de l'histoire du Cameroun XIXe-XXe siècle, Paris, L'Harmattan 2012.
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