Politique africaine n°170. Ordres et coercitions
La coercition s’exerce-t-elle en dehors du passage à l’action violente ? Comment s’incorpore-t-elle de façon concrète au quotidien des individus ? Quels ordres et hiérarchies participe-t-elle à produire ?
Ce dossier documente le déploiement de la coercition en interrogeant le continuum de pratiques qui existe entre la violence et le contrôle social.
Les contributions qui éclairent cette interrogation portent sur des pratiques d’agents de l’État – dans des commissariats, des prisons ou parmi des écogardes (Sénégal, Niger, Somaliland) – et des participations, de citoyens – via des mouvements vigilantes ou des corps de supplétifs (Mayotte, Burkina Faso). Elles saisissent aussi la diversité de formes quotidiennes et routinières de la contrainte, en étudiant les pratiques de surveillance, de répression et de résistance à l’échelle d’un quartier (Cameroun), de trajectoires individuelles (Tchad) ou de groupes (migrants au Maroc).
Ainsi, par la diversité des terrains, des objets étudiés et des échelles et méthodes d’observation, le dossier interroge à nouveau frais les mécanismes de la domination.