Abdallahi, le serviteur de Dieu
Le grand voyage de René Caillié superbement mis en scène et dessiné !
Un retour en arrière de près de 2 siècles !
Presque deux siècles après l’extraordinaire aventure de René Caillié, Dabitch et Pendanx, à travers le récit romancé de cet incroyable périple, en profitent pour s’interroger sur l’histoire des relations entre l’Europe et l’Afrique.
Les deux créateurs dévoilent une Afrique multiculturelle et multiraciale, traversée par moult civilisations.
Une Afrique aux lois implacables où la nature ne concède rien aux hommes.
Abdallahi, le serviteur de Dieu de Dabitch et Pendanx est tout le contraire d’un récit exotique et pittoresque.
Petit rappel des faits et gestes de René Caillié
Premier Européen à entrer à Tombouctou, ville mythique interdite aux Blancs, et à en être ressorti vivant, René Caillié, explorateur solitaire, effectua 4 500 kilomètres à pied, du Sénégal à Tanger.
Considéré de façon éphémère, comme le « Marco Polo de l’Afrique », il mourra dix ans après son retour, à l’âge de 39 ans, oublié de tous.
1824, René Caillié, un jeune Français qui voyage déjà depuis quelques années sur les côtes de l’Afrique, veut découvrir l’intérieur des terres, là où aucun Blanc ne s’est encore rendu. Sans argent, sans aucun soutien officiel, René Caillié s’invente une méthode pour voyager.
Il s’initie dans une tribu maure, les Braknas, à qui il dit vouloir se convertir à l’Islam. Puis, il change de nom et devient Abdallahi (le serviteur de Dieu).
Suspecté par les Blancs d’être passé du côté des indigènes, soupçonné d’espionnage par les Braknas, Caillié décide pourtant de partir pour ce périple vers Tombouctou, ville de tous les fantasmes.
Il est maintenant Abdallahi, fils d’Égyptien enlevé par les Blancs, esclave affranchi, qui veut retourner sur sa terre natale. Il voyagera à pied comme un mendiant.
Tant qu’on croira à sa nouvelle identité, il aura la vie sauve.
Si Christophe Dabitch, journaliste de formation, aime se confronter à l’Histoire avec un grand « H » c’est certainement pour mieux parler du monde d’aujourd’hui.
Mais, s’il nous fait revivre des moments épiques du passé, c’est surtout à des « voyages intérieurs » qu’il nous convie.
Le temps de longs récits, il « entre dans ses personnages » pour mieux en comprendre leur mentalité, pour mieux en faire ressortir toute la complexité, avec la volonté d’être le plus juste. Car parler des autres c’est aussi parler de soi.
C’est pourquoi ses récits résonnent aussi longtemps en nous une fois les livres refermés.
Parce qu’il voulait restituer au plus juste les atmosphères et les lumières de l’Afrique, loin de toute caricature, Jean-Denis Pendanx a opté pour une technique en couleurs directes à l’acrylique qui lui a permis de « prolonger le dessin en peinture ».
Ce dessinateur discret et chaleureux s’est affranchi de la ligne claire pour travailler sur des planches en grand format.
Changement de style, changement de technique au service d’histoires au souffle épique, ancrées dans l’Histoire et terriblement humaines
Fiche technique
- Auteurs
- CHRISTOPHE DABITCH, JEAN-DENIS PENDANX
- Éditeur
- Futuropolis
- Année
- 2011
- Pages
- 184
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