Un Économiste pionnier des problématiques environnementales et des ressources naturelles en Afrique
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En 1960, la majorité des nouveaux Etats indépendants d’Afrique noire sous colonialisme français d’antan, ont fait le choix de la continuité dans le système CFA.
Etait-il question pour eux de reproduire un système monétaire qui avait plus ou moins fait ses preuves pendant la période coloniale et dont avaient déjà parfaitement connaissance ses utilisateurs, mais davantage ses concepteurs. Conscients de leur retard dans presque tous les domaines et davantage conscients de leurs inaptitudes à cheminer seuls, les premiers dirigeants africains ont opté pour une mutualisation d’efforts dans un cadre monétaire unique dans l’optique de construire leur développement global et d’insérer résolument leurs Etats dans le tissu économique mondial.
Ainsi, la monnaie CFA est parvenue à construire les économies des Etats africains et à leur épargner des secousses monétaires, économiques et politiques qu’ils n’auraient pu éviter hors système Zone franc et qui auraient été sérieusement dommageables pour leur stabilité. Comme tout système monétaire, le système CFA comporte des manquements qui aujourd’hui, au regard du dynamisme économique international, de l’urgence de l’industrialisation et du développement de l’Afrique, doivent véritablement susciter une réaction d’envergure des chefs d’Etats des deux zones monétaires CFA, la CEMAC et l’UEMOA.
Ainsi, le 21 décembre 2019, en terre ivoirienne, les présidents Alassane Ouattara de Cote d’Ivoire, et Emmanuel Macron de France, ont annoncé une réforme structurelle du franc CFA pour la seule zone UEMOA. Loin de constituer une réforme politico-cosmético-symbolique, comme d’aucuns l’ont taxée, la transition du franc CFA à l’Eco magnifie une véritable refondation structurelle constructive eu égard des évolutions notoires mentionnées dans l’Accord d’Abidjan. Elle aura le mérite d’élargir de manière considérable les marges de manœuvres des Etats UEMOA dans la définition de leur politique monétaire et macroéconomique.
Pour le président Ouattara : « la réforme du franc CFA prend en compte notre volonté de construire notre futur de manière responsable, afin d’attirer les investissements privés, de créer des emplois et de poursuivre le développement économique de nos pays. »
Fiche technique