Cheveux d'appoint. Perruques, tissages, rajouts de l'Egypte antique à nos jours
Trop de considérations erronées sur l'Afrique et ses ressortissants du continent et de la diaspora continuent à être propagées dans le monde.
Celles-ci doivent être impérativement combattues, car elles procèdent de la croyance selon laquelle toutes les activités et pratiques des Africains mélanodermes (Kamites), voire les Africains mélanodermes eux-mêmes, ont été importées d'ailleurs ; que celles-ci sont héritées des Occidentaux, par imitation, importation ou imposition.
On le sait assez aujourd’hui sur le caractère millénaire des pratiques culturelles des Africains en matière d'esthétique notamment, pour ne plus continuer à entretenir le mythe d'une Afrique dont les habitants n'auraient fait, et ne feraient encore, que copier l'Occident.
Quel intérêt y a-t-il donc, après un tel constat, à interroger l'histoire du cheveu artificiel celle plus générale de l'esthétique capillaire afro en ce 21e siècle, qui a plutôt brutalement versé le continent et sa diaspora dans la modernité de la pensée et des pratiques esthétiques exogènes ?
Parmi les raisons de cette interrogation, le fait qu'il se dise, et cela est sans doute en partie vrai, que la femme kamite (Négro-Africaine du continent et de la diaspora) est aliénée, qu'elle a du mal à accepter son cheveu et/ou sa couleur de peau, ses premiers détracteurs étant les membres de sa propre communauté.
Et s'il fallait, pour sortir de ce conditionnement, remettre en question ; bousculer même cette manière de penser sa réalité ? S'il fallait plutôt inscrire ses pratiques dans une continuité historique que l'ignorance crasse de l'histoire du continent africain fait perdre de vue, mais que la modernité n'a cessé de dénaturer ? S'il fallait plus fondamentalement lire à travers la défaite de l'esthétique kamite (noire), celle, terrible., de l'Alma Mater (l'Afrique noire), qui attend de ses enfants du continent et de la diaspora l'investissement qui la fera renaître de ses cendres ?
Je suis docteure en sociologie, diplômée de l’Université Paris-VII Jussieu.
Après mon doctorat, j’ai exercé des fonctions de chargée de cours et occupé un poste de maître de conférences associée à l’Université des Antilles et de la Guyane, où j’enseignais et encadrais les travaux de recherches des étudiants en Langue et culture régionale.
J’ai ensuite enseigné les relations interculturelles à la Fachhochschule d’Augsbourg, en Bavière (Allemagne).
J’ai enseigné à l’université Marc Bloch Strasbourg II, en France, où j’ai, pendant six années, occupé le statut de Chargée d’Enseignement, dont deux années en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherches (ATER). J’y ai enseigné la sociologie générale; encadré des travaux d’étudiants et co-dirigé avec le doyen du département de sociologie un groupe d’enquêtes sur les discriminations au travail et au logement. J’ai également été chargée du cours d’histoire de la sociologie dispensé par le Service d’Enseignement à Distance (SED) de cette université.
Pendant les quelques années passées à Strasbourg, j’ai été chercheure associée au Laboratoire de recherche « Cultures et Sociétés en Europe », Unité 7043 du CNRS.
Je suis actuellement enseignante à l’UAG-IUFC, en Martinique, où je continue mon activité de chercheure, sur les problématiques sociales, culturelles et identitaires des sociétés antillaises issues de l’esclavage et de la colonisation. Je suis également chercheure associée au Laboratoire de recherche CEREGMIA – pôle Martinique de l’UAG. Mes principaux travaux concernent la sociologie de la dominance (relations entre groupes entretenant des relations asymétriques de type Nord vs Sud) ; les discriminations raciales, ethniques et de genre ; les traitements socioculturels du corps ; l’esthétique dénaturante ; les minorités et majorités ‘raciales’ dominées (l’exemple des Indo-Antillais et des Afro-Antillais); les héritages culturels africains des Antilles; les bouleversements anthropologiques et culturels vécus par les Indo-Antillais (immigration, acculturation, métissage) ; l’interculturalité (relations entre groupes entretenant des liens symétriques, Nord-Nord) ; sociétés plurales (dont les membres entretiennent des relations asymétriques et/ou égalitaires).
En tant que sociologue consultante j’ai également une activité de conférencière dont les thématiques apparaissent à travers les intitulés que vous pouvez consulter ici.
J’anime par ailleurs une émission télévisée sur la chaine zouk.tv, intitulée “Raison pratique” dans laquelle j’invite des écrivains et artistes locaux à parler de leurs productions.
Fiche technique
- Auteur
- JULIETTE SMÉRALDA
- Éditeur
- Editions Assamala
- Année
- 2019
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