

Au travers de ces conversations, se dessine le portrait intime de celui qui aura inspiré Michael Jackson, les Fugees, Beyoncé et tant d’autres.
« Mama sé, mama sa, mama makossa », ce mantra de Manu Dibango (1933–2022) a été repris, samplé, plagié de Michael Jackson à Rihanna, en passant par les Fugees ou encore Beyoncé.
Paru à l’occasion de la coupe d’Afrique des Nations en soutien aux Lions Indomptables du Cameroun, « Soul Makossa » constitue dès sa parution en 1972 un véritable manifeste culturel.
Ce titre est la porte d’entrée naturelle dans l’œuvre foisonnante de ce compositeur et saxophoniste d’exception, qui a su fusionner entre autres l’afro-beat de Fela Kuti et le zouk de Kassav’, et donner naissance à la world music.
Les tribulations artistiques de Manu Dibango l’ont conduit de Reims à Bruxelles, de Douala à Abidjan, de Paris à New York, où il a partout été acclamé, devenant dans les années deux mille le patriarche de la musique africaine.
Ces entretiens, avec son ami et producteur Yves Bigot, rendent hommage à sa personnalité à travers son histoire personnelle comme musicale, sa vision originale du panafricanisme, et ses observations lucides des enjeux culturels et géopolitiques entre les peuples.
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Né le 12 décembre 1933 à Douala (Cameroun), Manu Dibango a publié plus de vingt albums. Auteur de Trois kilos de café (Lieu Commun, 1989), il a rédigé ces mémoires avec Gaston Kelman, auteur de l’essai Je suis noir et je n’aime pas le manioc. Il est mort le 24 mars 2020, à 86 ans.
Fiche technique