

Comment dire adieu à un être cher alors que le monde entier est frappé par une crise sanitaire, que le défunt repose au Nigeria et que ses enfants sont bloqués en Angleterre et aux États-Unis ?
Le père de Chimamanda Ngozi Adichie vient de mourir. Séparée de ses proches, cette dernière vit un deuil empêché et solitaire. Elle écrit alors sous la forme de courts chapitres, composés comme des soubresauts de chagrin et de rage, où l’amour et l’admiration qu’elle portait à son père explosent à chaque page.
James Nwoye Adichie a traversé plusieurs époques de l’histoire du Nigeria. S’il a transmis la culture et la langue igbos à ses enfants, essentielles à l’œuvre de l’autrice, il s’est aussi élevé contre certaines traditions de son pays. En partageant des anecdotes familiales simples et touchantes, Chimamanda Ngozi Adichie rend hommage au professeur émérite de l’université du Nigeria, mais surtout au père humble et affectueux qu’il était, son « dadounet originel ».
La perte se voit ainsi transcendée par l’amour et la transmission.
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Né en 1977, Chimamanda Ngozi Adichie a grandi dans la ville universitaire de Nsukka.
Elle a quitté le Nigeria à dix-neuf ans pour faire des études aux États-Unis et partage désormais son temps entre les deux pays.
Son premier roman, L'Hibiscus pourpre, publié en 2003, est couronné en 2005, par le prix du meilleur premier roman du Commonwealth. L'Autre Moitié du soleil (2006), son second roman, porte sur la guerre du Biafra. Elle écrit en 2009 un recueil de nouvelles, Autour de ton cou.
Elle est aussi l'auteur du roman très remarqué Americanah, ainsi que du manifeste, Nous sommes tous des féministes.
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