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Ces dernières années, des mouvements et réseaux civiques ainsi que des organisations internationales telles que l'ONU-Habitat ont persuadé de nombreux gouvernements du Sud de modifier leurs politiques en matière de bidonvilles urbains.
L'argument avancé est que le problème des bidonvilles ne peut être résolu par des expulsions violentes et qu'il convient d'adopter des approches durables.
Ainsi, les bidonvilles ont été reconnus par le biais de la rénovation.
Il est significatif que des projets fondés sur l'amélioration progressive des infrastructures de quartier et la construction de logements par les habitants aient été accusés de nuire en réalité aux personnes qu'ils prétendent aider.
La modernisation et la légalisation induisent des processus de marché qui ont un certain nombre d'effets négatifs pour les personnes à faibles revenus, tels que l'augmentation de la valeur des terrains et des loyers.
Ces changements servent à attirer des enclaves économiques et à exclure les résidents les plus pauvres des quartiers, ce qui va de pair avec les formes classiques de gentrification.
Cependant, les changements dans le caractère du quartier se manifestent désormais dans les indicateurs économiques, sociaux et culturels de la gentrification, bien qu'il s'agisse d'une gentrification spécifique aux conditions d'informalité dans les pays du Sud.
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Eddy Chikuta est titulaire d'un master en aménagement du territoire et d'une licence en géographie de l'université de Zambie.
Ses recherches portent sur les questions de développement urbain et de gentrification.
Il travaille actuellement avec la société civile pour étudier la dynamique des bidonvilles dans le cadre d'efforts plus larges de rénovation des bidonvilles afin de les revitaliser pour des résultats favorables aux pauvres en Zambie.
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