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Les aspects cliniques du paludisme grave de l’enfant, étudiés surtout dans les régions de forte transmission, sont caractérisés par trois principaux syndromes : l’anémie grave, le neuropaludisme et la détresse respiratoire, dont la prévalence est fonction du niveau de transmission, qui conditionne l’immunité et la létalité par paludisme.
Nous avons mené une enquête prospective dans le service de Pédiatrie de l’Hôpital Principal, à Dakar, Sénégal, pour préciser la présentation clinique du paludisme de l'enfant et ses facteurs pronostiques dans une zone d'endémie instable à recrudescence saisonnière, chez des enfants autochtones peu ou non immuns.
Dans ce contexte, le pronostic était prédit aussi bien par les critères OMS 1990 que par les critères OMS 2000.
Les principaux critères reconnus en zone d’endémie stable, tels le neuropaludisme, l’hypoglycémie et la détresse respiratoire, gardaient une valeur pronostique péjorative.
En revanche, l’anémie grave n’était pas associée au décès.
Ce travail, très utile pour la pratique clinique, identifie pour la première fois la valeur pronostique péjorative de la thrombopénie, tout en dégageant des perspectives intéressantes pour la recherche.
est né le 27 juin 1970 à Montpellier (France).
Pédiatre-épidémiologiste, spécialiste des maladies infectieuses et émergentes, Praticien Hospitalier au CHR de La Réunion, délégué du Centre d'Investigation Clinique-Epidémiologie Clinique, sous contrat INSERM, ses recherches actuelles portent sur l'impact du virus Chikungunya à l'île de La Réunion
Fiche technique