Droits de la défense et détention préventive en Afrique : Cas du Togo
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Dans un monde traumatisé par les conflits, la négation du droit ou des droits peut paraître banale.
La difficile définition du droit est confrontée à la charia présentée, à tort, comme un droit religieux.
Montesquieu et Rousseau, avec l’esprit des lois ou le contrat social, ne sont pas si loin de Ibn Khaldoun qui présente l’homme comme "un être civil".
Chatibi, avant Montesquieu, parle des objectifs du droit (maqâcid ascharî-a).
Charî-a et droit, deux termes exprimant une seule et même notion, mal compris ou mal orientés, ont favorisé la création d’une ligne de démarcation entre l’Islam et les autres valeurs sociales.Le «fiqh al islâmi»(الفقه الإسلامي science juridique islamique) est, pourtant, tributaire de l’apport de l’ensemble des nations qui composaient l’empire musulman lequel s’étendait sur l’ensemble de l’empire romain d’orient.Le fiqh est une science tout court et la religion n’en est qu’une matière qu’il traite parmi tant d’autres.
Charia islamique si elle peut être considérée spécifique comme le droit hébraïque ou le droit canonique reste après tout le Droit.
On parle alors de chari comme les anglais disent bien law (Doit شريعة) qu’ils distinguent du right (droits,حقوق).
Né le 14 février 1961 à Sarh (République du Tchad), Mohammad Sa-îd ABBAZEN SA-ID, agrégé en Droit (Alexandrie 2011), a étudié successivement au Tchad, au Soudan et en France.
Enseignant à la faculté de Droit des Université de N’djaména, Fayçal, Adam Barka et à l’ENA, il est actuellement notaire près la Cour d’Appel de N’djaména.
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