Perceptions paysannes des changements et stratégies d'adaptation
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Les paysans du Département d'Oumé qui est une zone de forte production cacaoyère, épargnent ou introduisent dans leurs plantations de cacaoyers des espèces végétales.
Notre étude en comparant les paramètres floristiques des plantations de cacaoyers, avait pour objectif de contribuer à la connaissance des plantes utilisées par les paysans de la région d'Oumé en vue d'évaluer l'importance qu'ont ces plantes dans leur vie.
Des inventaires d’espèces et des enquêtes ethnobotaniques réalisés à l'intérieur des plantations de cacaoyers et auprès des paysans nous ont permis de savoir que les trois groupes ethniques étudiés (Baoulé, Gagou, Mossi) pratiquent un système agroforestier adapté à leurs habitudes socio-économiques et influencé par leur origine.
Ainsi les Mossi introduisent dans leurs plantations un plus grand nombre d'espèces tandis que les Baoulé et les Gagou, hormis les espèces spontanées à usages alimentaires préservent respectivement un grand nombre d’espèces utilisées dans la pharmacopée et dans l'artisanat.
A l'intérieur des plantations les espèces préservées les plus fréquentes et les plus importantes sont Elaeis guineensis, Ricinodendron heudelotii, Irvingia gabonensis.
Enseignant chercheur à l'Université Polytechnique de Man en Côte d'Ivoire, je suis titulaire d'un Doctorat de Botanique spécialité Ethnobotanique de l'Université Nangui Abrogoua.
Mes travaux se situent dans le cadre de la connaissance, la valorisation et la conservation des ressources naturelles.
Les gérer durablement est une priorité pour moi.
Fiche technique