Kant et les limites de la connaissance
Le problème de la “chose en soi”
On entre souvent en philosophie par détours, au hasard de circonstances parfois fortuites qui suscitent un “questionnement”.
Ainsi, Platon philosophe aurait emboîté le pas à Socrate pour résoudre l’arbitraire qui a ôté la vie d’un si grand maître.
Notre intérêt pour Kant, il faut d’entrée de jeu l’avouer, s’enracine dans la volonté de savoir ce que nous pouvons connaître ensemble par-delà nos “expériences” particulières, et parfois déterminantes, de race, de culture, de religion, de sexe.
Pour comprendre et résoudre les problèmes qu’engendre la pluralité des différences dites légitimes, nous avons délibérément choisi la problématique des limites de la connaissance chez Kant, à partir d’un problème très spécifique: le problème de la chose en soi.
Les raisons d’un tel choix sont de deux ordres: d’abord, avec la chose en soi nous sommes confrontés au “concept sans lequel il est impossible d’entrer dans le système de Kant, mais avec lequel il est impossible d’y rester”, au dire de Jacobi; ensuite, d’une manière singulière, le problème de la chose en soi pose radicalement l’enjeu de la Critique, à savoir le “pouvoir de la raison en général à l’égard de toutes les connaissances".
Eugène Didier A.
Goussikindey, membre de la Compagnie de Jésus est, présentement, Directeur général du Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) à Abidjan (RCI).
Il a enseigné la philosophie à la Faculté de Philosophie Saint Pierre Canisius à Kinshasa (RDC) et la théologie à Hekima College à Nairobi (Kenya).
Fiche technique
- Auteur
- EUGÈNE DIDIER A. GOUSSIKINDEY
- Langue
- Français
- Éditeur
- Éditions universitaires européennes
- Année
- 2017