Notre dignité. Un féminisme pour les Maghrébines en milieux hostiles
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La présente étude questionne les fondements et les logiques de construction des énonciations rumorales dans un contexte social irrigué par une « abondance » de discours officiels se rapportant à l’épidémie de la maladie à virus Ebola.
Les investigations menées à Tabou, ville du sud-ouest ivoirien, révèlent cinq types de rumeurs en circulation dans le corps social.
Il s’agit des rumeurs déniant la maladie, des théories du complot, des rumeurs d’extranéité, des rumeurs de thérapies et des rumeurs d’arrangement politique.
Ces discours rumoraux au sujet de la MVE ont connu une diffusion plurielle et suffisamment dispersée dans l’espace social.
Ils se sont répandus par liens affinités, et ce, dans des espaces fréquentés régulièrement.
Ces tendances interprétatives conférées à la maladie trouvent leurs fondements dans les matériaux des imaginaires sociaux faits de ressentiment postcoloniaux, mais aussi de données d’histoire sociale et politique plus récente.
Alex N'goran, doctorant en sociologie option économie, gouvernance et développement à l'université Alassane Ouattara de Bouaké.
Etudiant associé à la Chaire Unesco de Bioéthique (CUB) de ladite université, ses travaux de master ont été réalisés dans le cadre d'un programme de recherche piloté conjointement par la CUB et l'IRD.
Fiche technique