Sécheresse et création romanesque

L'Année de la grande sécheresse (1930), 1986, Gouverneurs de la rosée (1946), 1982, Sahel! Sanglante sécheresse, 1981, L'Archer bassari, 1984

Ce livre examine les différentes manières dont les romanciers ont rendu compte du phénomène de la sécheresse.

Il étudie aussi comment le motif de la sécheresse, transformé par l'alchimie de l'écriture, permet l'expression d'une prise de position idéologique.

Quatre romans du Tiers Monde ont servi à la réflexion: Gouverneurs de la rosée de Jacques ROUMAIN (1944), Sahel! Sanglante sécheresse de Mandé Alpha DIARRA (1982), L'Archer bassari de Modibo Sounkalo KEÏTA (1984), et L'Année de la grande sécheresse (1931) de la brésilienne, Rachel de QUEIROZ.

L'univers dépeint par les romanciers est souvent infernal.

Au plan des structures narratives, la sécheresse y est ressort perturbateur, catalyseur de l'action ou simple toile de fond du roman.

Pour toucher et émouvoir le lecteur, les romanciers emploient des procédés descriptifs qui anthropomorphisent la nature, et les narrateurs affichent une consonance maximale avec les points de vue actoriels pour révéler la douleur profonde des âmes.

La sécheresse dans Gouverneurs de la rosée est un prétexte pour démontrer la grandeur de l'âme humaine, mais en général, le motif sert à illustrer la misère de la condition humaine.