Notre dignité. Un féminisme pour les Maghrébines en milieux hostiles
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En prônant la responsabilisation des villageois, les initiatives à la base et l’importance des associations, les projets de développement participatif ont fait un nombre d’adeptes de plus en plus important.
Les vertus qui leur sont prêtées sont cependant très discutables.
L’objet de cette recherche est précisément de proposer une analyse critique de leurs effets sur les capacités d’action collective des communautés bénéficiaires.
En se basant sur le cas de deux villages contrastés, il a été constaté que le village qui a connu plus de projets et par conséquent plus d’expériences associatives connaît une crise de l’action collective qui hypothèque les initiatives de développement endogènes et rend improductives celles exogènes.
En effet, les expériences associatives ont affaibli le capital social des villageois ayant connu beaucoup d’expériences associatives négatives (faible taux de survie des associations impulsées, fonctionnement peu démocratique, logique de promotion personnelle, etc.).
La création systématique et a priori des associations dans les villages africains pourrait provoquer des effets dévastateurs aussi bien sur le plan individuel que sur le plan collectif.
Florian F.
Fadonougbo, agronome et socio-anthropologue, engagé depuis quelques années dans l’analyse des dynamiques d’actions collectives dans des régions de concentration des projets de développement.
Se consacre actuellement à l'analyse des processus de diffusion et d'adoption des innovations au sein des exploitations agricoles familiales.
Fiche technique