Le Moi, principe de la connaissance dans la philosophie de Schelling
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A travers notre pratique de pédopsychiatre confronté au vécu de familles interpellées par la question du don de gamètes ou d’organes, il nous a semblé que nombre d’apories traversant les phénomènes de la donation et de l’anonymat n’étaient pas pris en compte par la médecine.
Si les questions du don et de l’anonymat traversent toute la médecine au point que celle-ci les a hissé au rang de principes, ils ne font pas en tant que tels l’objet d’un enseignement ou d’une réflexion approfondie.
La philosophie et la littérature apportent aussi certaines réponses possibles aux problématiques rencontrées soulevées par la Médecine.
Le don est bien un présent sans la présence, portant en lui une part d’abandon, sans raison, à quelqu’un qui ne demande rien, puisque justement il ne saurait pas qu’on lui a donné.
L’anonymat permet de s’effacer, pour justement pouvoir rencontrer l’Autre, au plus prés.
Enfin, la question du don d’organes, du don de gamètes, de l’anonymat obligent à repenser simultanément la question de la relation et celle de l’identité.
L’anonymat protégerait alors l’identité.
Et mieux, permet alors à la reconnaissance, toute éthique, d’advenir.
Amine Benjelloun, MD, PhD; Né en mai 1968; Belgo-Marocain.
Ancien Professeur Associé de Pédopsychiatrie à Marseille; Psychanalyste; Exerce comme pédopsychiatre à Casablanca; Doctorat en Ethique et Philosophie de la Médecine; Chercheur Associé, UMR 7268, Anthropologie Droit Ethique Santé, Marseille, CNRS-EFS.
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