L’impact du numérique sur les CDI et bibliothèques pendant la Covid-19
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Si les identités n’existent pas en elles-mêmes, si elles sont construites et inventées selon les errances de l’histoire, que pourrait-il rester à l’Homme d’Afrique ? Et si, jusqu'ici, toutes les formules du politique n'ont pas suffisamment pu, malgré leurs ambitions, garantir la vie sur laquelle elles s’appuient, doit-on rester les bras croisés et demeurer passifs ? Ou y a-t-il quelque chose qu’il soit possible de faire, un possible qu’il faille faire advenir ? Comment gérer nos identités en Afrique contemporaine de sorte qu'elles ne versent pas dans la politique de la négation de l'autre, des autres, dans leur mort pour notre vie et qu'elles favorisent plutôt un environnement où, s'étant tues, elles ne tuent pas l'autre et les autres et en mourant sans se taire, elles encouragent des modes de dépense pour la vie, sa vie propre et la vie de l'autre, et celle des autres ? Quelle autre dépense peut-on faire de l’identité et de la différence aujourd’hui en Afrique ? Comment, surtout, s'y employer et se mettre à l’ouvrage ? Il reste, à mon sens, à faire émerger une pleine conscience de la mort qui tende vers une éthique de la mort de la vie et une éthique de l'existence-là.
Patrick Dieudonné Belinga Ondoua est titulaire d'un master en sciences politiques et d'un double master en anthropologie politique et en relations internationales obtenu entre l'Ecole de Gouvernance et d'Economie (Rabat) et l'Université de Turin.
Ses recherches portent sur la formation de l'Etat au Cameroun à partir de la politique de la suspicion.
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