L'intersubjectivité chez Michel Henry
Archi-relation et expérience métaphysique d'autrui
Pendant longtemps, l’on a cru que l’intersubjectivité n’était pas un thème important dans la pensée de Michel Henry, qui se déploie essentiellement dans la sphère de l’immanence radicale de l’Être, excluant par principe toute altérité.
Et pourtant, ce thème de l’intersubjectivité est un aspect important de sa critique de la phénoménologie classique.
À partir de la cinquième des méditations cartésiennes de Husserl, Henry conteste la constitution d’autrui par l’ego transcendantal et découvre que l’intentionnalité a échoué dans l’appréhension de soi et d’autrui car elle ne permet guère d’atteindre l’ego auto-affectif.
L’intersubjectivité henryenne prend comme point de départ le pathos de la Vie comme l’en-commun qui fonde toute relation à autrui, car « toute expérience d’autrui au sens d’un être réel avec lui s’accomplit en nous sous forme d’affect ».
Cette relation à autrui se passe de toute extase dans le monde, mais fonde cependant toutes les relations humaines mondaines.
Ce qui justifie le qualificatif d’Archi-relation.
Elle est donc une expérience métaphysique d’autrui, et non une expérience physique, sociétale, en ce sens qu’elle nie par principe à toute médiation mondaine.
Mandiangu Ngofo Mambu est un jésuite originaire de la RDC.
Licencié (Master)en philosophie et agrégé de l'enseignement secondaire supérieur, il est assistant à la Faculté de philosophie de l’Université Loyola du Congo.
Fiche technique
- Auteur
- ROBBY ADOLPHE MANDIANGU NGOFO MAMBU
- Langue
- Français
- Éditeur
- Éditions universitaires européennes
- Pays
- République démocratique du Congo
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