Daniel Defoe: Moll Flanders et Roxana

Entre conscience personnelle et expérience fictionnelle

Le roman du début du XVIIIe siècle, en forte majorité, pose le problème des choix d’une existence et, sur une façon possible d’y faire face, il pose l’éternelle interrogation du bien et du mal.

Dans la foulée de Locke, Defoe s’est voué à l’exploration de la nature humaine.

Témoin des changements culturels au tournant du siècle, il décrit des nouveaux courants de pensée.

La subtilité de son œuvre réside dans son usage de la réalité en tant qu’allégorie, métaphore de son propre vécu.

Dans Moll Flanders et Roxana la diversité des thèmes juxtaposés révèle une démesure de raisonnement et une conscience esthétique propre à Defoe.

La fiction n’est plus le miroir fidèle d’une société.

L’auteur s’exprime, se met à nu et se confesse sous couvert d’anonymat.

Cette axiome met en évidence une dualité de l’écriture qui tient aux tergiversations du début des Lumières et liée au style d’un prosateur né à l’orchestration du langage.

Defoe n’est pas d’une lecture facile ni confortable, à aucun point de vue.

On comprend qu’il aspire à réaliser une œuvre qui tient par la force interne de son style.