Droits de la défense et détention préventive en Afrique : Cas du Togo
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Après avoir confisqué sa marchandise par les autorités administratives,Mohamed Bouazizi,un jeune et pauvre vendeur de fruits et légumes s’immole par le feu,le 17 décembre 2010.Cet acte désespéré était un cri contre le chômage et la misère qui frappaient la région de Sidi Bouzid,région défavorisée du centre tunisien.
Bouazizi exprima le mécontentement populaire contre la corruption,le clientélisme et le déséquilibre régional qui étaient les conséquences logiques de la mauvaise gestion de la chose publique durant cinquante ans.En réalité, cette crise économico-sociale trouvait son origine,dans une anomalie politique,institutionnelle et constitutionnelle.
En effet,le régime politique tunisien, fondé dès l'indépendance, faisait du président de la République le maître incontesté du jeu politique.Par le biais de la Constitution du 1er juin 1959,il cumulait bizarrement entre ses seules mains les attributions qui reviennent normalement à un chef d’État dans un régime présidentiel et celles qui reviennent normalement à un chef du gouvernement dans un régime parlementaire.De 1959 à 2011,aussi bien avec Bourguiba qu'avec Ben Ali, ce schéma a été toujours sauvegardé et constamment consolidé.
Khaled DABBABI, enseignant-chercheur en droit public, science politique et droit musulman classique à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis.
Membre de l'association tunisienne de droit international, juridictions internationales et droit constitutionnel comparé.
Fiche technique