Un homme qui crie
Un film bouleversant sur la relation père-fils.
Adam est maître nageur dans un hôtel de luxe. Suite au rachat de l’hôtel, il doit laisser la place à son fils, situation qu’il vit comme une déchéance sociale.
Pour contrer les rebelles, le gouvernement exige de la population un « effort de guerre », argent ou enfant. Adam n’a pas d’argent, il n’a que son fils…
Un homme qui crie traite de la guerre civile et du lien père-fils. Les deux sont liés puisque dans le film le père livre en secret son fils à l'armée. Après avoir perdu son job et son fils, Adam, formidablement interprété par Youssouf Djaoro, part à la recherche de son fils au cours d'une superbe scène de fuite en side-car.
Haroun signe un film tout en retenue et tensions sublimé dans sa dernière partie par une émotion folle et irréelle. Il nous sensibilise sur la situation des civils au Tchad, qui peuvent à tout moment être pris en otage par des affrontements militaires liés à l'état de guerre civile permanent.
Un homme qui crie a été récompensé, lors du dernier festival de Cannes, par le Prix du jury, qui correspond en général à l'oeuvre la plus forte ou la plus singulière.
Bonus : Making-of (20 min) / Bandes annonces
Un homme qui crie, un film de Mahamat-Saleh Haroun
Langue : français et arabe. Sous-titres : français. Durée : 90 mn
Né en 1961 à Abéché au Tchad, Mahamat-Saleh Haroun a 8 ans lorsqu’il voit son premier film. Un souvenir indélébile s’imprime: le sourire d’une femme indienne face caméra dont il se croit le destinataire. En 1980, la guerre civile éclate et il est contraint de fuir, grièvement blessé, vers le Cameroun, avant de rejoindre Paris: entre les petits boulots, il étudie au Conservatoire Libre du Cinéma Français, puis se forme au journalisme à l’IUT de Bordeaux. C’est ainsi qu’il devient journaliste, avant d’accéder à la réalisation dans les années 1990 et de tourner plusieurs courts-métrages au Tchad.
Il se fait alors remarquer avec son premier long-métrage, «Bye-bye Africa», qui obtient le Prix du Meilleur premier film à la Mostra de Venise 1999. Suivent «Abouna», présenté en 2002 à la Quinzaine des Réalisateurs, puis «Daratt», Prix spécial du Jury à Venise en 2006, et «Un homme qui crie», Prix du Jury au Festival de Cannes 2010. La même année, il reçoit le Prix Robert Bresson à la Mostra de Venise pour l’ensemble de son oeuvre. En 2013, il revient à Cannes avec «Grigris». Son premier long-métrage documentaire, «Hissein Habré» est sélectionné à Cannes en 2016. En 2018, il réalise «Une saison en France», qui constitue sa première expérience de tournage en France. Avec «Lingui», il retrouve son pays natal.
Mahamat-Saleh Haroun est aussi romancier : son premier roman «Djibril ou les ombres portées» est paru aux Editions Gallimard en mars 2017.
Fiche technique
- Auteur
- MAHAMAT-SALEH HAROUN
- Durée (minutes)
- 90
- Pays
- Tchad