L'envers du décor
Making-off sur le travail de Ousmane Sembène, un des plus grands cinéastes d'Afrique Noire, à partir du tournage de Ceddo (1979).
Financé en partie par l'auteur et des concours extérieurs, L'Envers du décor a été terminé au bout de quatre ans. Quant à Ceddo, il sera censuré sous le régime de Senghor et jusqu'en 1983 par les autorités sénégalaises.
Paulin Soumaniu Vieyra, un des pionniers des cinémas africains et son premier grand historien (il est docteur de l'université de Paris X Nanterre), a été le plus grand spécialiste du cinéma de Sembène.
En tant que responsable des Actualités Cinématographiques Sénégalaises, il prête une caméra 35 mm à Sembène (en lieu et place de sa vieille Bell & Howell qu'il avait ramenée d'URSS) pour lui permettre de réaliser son premier film, Borom Sarret.
Toujours en tant que praticien du cinéma, Paulin Vieyra sera le directeur de production de plusieurs films de Sembène. En tant que théoricien du cinéma, il lui a notamment consacré un ouvrage (Sembène Ousmane, cinéaste. Paris : Présence africaine 1972) et plusieurs articles.
L'Envers du décor porte donc la marque de cette connaissance intime et de la proximité entre les deux cinéastes.
Béninois de naissance et Sénégalais d’adoption, Paulin Soumanou Vieyra est le précurseur du cinéma africain.
Réalisateur, critique, écrivain et historien, on lui doit une trentaine de documentaires et un seul long métrage, En résidence surveillée.
Premier Africain diplômé de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC), aujourd’hui (FEMIS), il tourne en 1955 Afrique-sur-Seine, film culte qui marque les débuts du cinéma africain.
À l’origine de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) en 1969, il est reconnu comme le premier critique et le premier historien du cinéma africain avec la publication, en 1975, de " Le Cinéma africain : des origines à 1973 ".
Il est le mentor de grandes figures du septième art, tels Ousmane Sembène, Djibril Diop Mambéty, Ababacar Samb Makharam.
L’origine de son nom de famille juif marane portugais, vient de son ancêtre Sébastien Sabino Vieyra dont le nom d’origine était Mama Gouyeh et qui fut d’abord déporté en esclavage du Nigeria (royaume Yoruba, principauté de Bida), au Brésil, avant de revenir affranchi s’installer au Dahomey (actuel Bénin) aux environs de 1850. Les africains affranchis portant des noms de leurs anciens maîtres portugais sont appelés les agoudas au Bénin.
Fiche technique
- Auteur
- PAULIN SOUMANOU VIEYRA
- Éditeur
- PSV-FILMS
- Année
- 1981
- Durée (minutes)
- 30
- Pays
- Sénégal