Durant des décennies, certaines régions du globe restèrent en partie ignorées du monde occidental.
Oubliée jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, l’Afrique de l’Ouest se révélera par la suite un formidable terrain d’investigation pour des générations d’aventuriers.
La longue histoire de la Côte d’Ivoire apparaît comme un creuset, vers lequel ont convergé différentes populations. Certaines peuplades tel que les “Dan”, appelés aussi Yacouba se sont alors retrouvées aux prises de vertigineuses métamorphoses, redéfinissant au fil du temps toute forme d’appartenance sociale, identitaire et culturelle.
Fidèles aux rites ancestraux, les Yacouba se démarquent par la vision panthéiste que représente la nature dans leur mode de vie. Dans cet univers hostile où les hommes ont sans cesse besoin de reconnaissance et de protection, le masque est un instrument catalyseur vers lequel gravitent toutes les actions, qu’elles soient rituelles, religieuses, sacrées ou culturelles.
De cet univers encore préservé, expressions et traditions surgissent du passé, répondant à l’appel de la nature. Des chants portés par les vents se perdent mythes et légendes où se croisent génies et divinités que le présent ressuscite lors de cérémonies.
Ainsi par fidélité ou par conviction aux coutumes primitives, on sait ici qu’il existe une séparation entre le sacré et le profane, où se révèle le devenir de l’homme et s’accomplit la continuité de l’existence.
Côte d'Ivoire
