KOMASI, una mezcla tötal
Yapa / InOuïe Distribution
Cumbia mandingue et afrobeat psychédélique
Rencontre avec trois grands amis, trois insatiables globe-trotters qui abolissent joyeusement les frontières et font fi des étiquettes réductrices : autrement dit, Komasi !
Comment ce groupe a-t-il vu le jour ?
Komasi : Nous travaillons ensemble depuis plusieurs années, accompagnant différents artistes dans divers styles. Un jour, on s'est motivé pour créer notre propre projet et se mettre au premier plan. L'envie de voyager et de mélanger. Nos influences ont fait le reste.
Depuis quand travaillez-vous sur cet album ?
Komasi : Nous sommes partis à Cuba en novembre 2018, c'est là que tout a commencé. Nous avions préparé des maquettes dans le garage de Simon, et tout s'est fait au fur et à mesure des enregistrements à La Havane, à Cienfuegos, puis au Burkina Faso. On a tout finalisé au Tamanoir de Gennevilliers et chez nous, pendant le confinement.
Comment l'avez-vous construit ?
Komasi : L'album s'est construit au fur et à mesure de nos voyages ; chaque lieu ayant son âme, nous nous nourrissons de ces bonnes ondes. On s'est laissés porter, on s'est laissés surprendre, on n'a rien calculé, et on y a mis beaucoup de cœur.
Comment s'est déroulé l'enregistrement de cet album, dans quelle ambiance ?
Komasi : Chaque jour était une bonne surprise, chaque décision était la bonne, nous avons fait de très belles rencontres sur plusieurs continents, et la plupart sont devenus de vrais amis. On a vraiment vécu des moments uniques de camaraderie, on espère que ça se ressent dans le son, il y a beaucoup de sourires dans notre musique.
Comment avez-vous travaillé avec le label Yapa ?
Komasi : Yapa nous accompagne depuis le début du projet, c'est la famille.
Pouvez-vous nous définir ce qu'est la cumbia mandingue ?
Komasi : Il suffit d'un seul mot pour la définir : Mezclatotäl. On joue exactement ce qu'on sait jouer, Mauricio entame une rythmique Cumbia à la guitare, Simon se greffe avec des arpèges mandingues, Koto démarre l'Afrobeat et le voyage commence.
De quelle manière l'inspiration vous rend-elle visite ?
Komasi : L'inspiration vient la nuit, quand tout le monde s'endort, le poète peut commencer son œuvre. Puis on se retrouve tous les trois, on partage nos idées et comme on dit souvent "on komasifie le tout". Chacun y met sa touche, un peu de piment, un peu de moustache et des plumes de colibris.
Comment vos clips ont-ils été réalisés ?
Komasi : La plupart de nos clips ont été réalisés par Maxime Rimbault, un ami de longue date qui nous a suivi pendant nos voyages à Cuba et au Burkina. Il ne nous lâchait pas d'une semelle, si bien qu'au terme de chaque déplacement, il avait de quoi faire plusieurs clips et des web-séries documentaires. Le tout est disponible sur YouTube.
Pouvez-vous nous parler du choix de la pochette de l'album ?
Komasi : La pochette a été réalisée par un autre ami de très longue date : Alexandre Eudier. Nous avons exposé toutes nos idées, ça parlait d'oiseaux, d'envol, de divinités mystiques... Oui, c'est parti très loin. Puis Alex nous a fait plusieurs propositions, et la dernière est apparue comme une évidence, La Mezclatotäl était sous nos yeux.
Comment expliquez-vous l'alchimie qui existe entre vous ?
Komasi : On parle beaucoup d'amitié, c'est ce qui nous définit vraiment. On est avant tout des amis, on a beaucoup joué ensemble, on a voyagé, on se fait confiance et on a envie d'aller dans la même direction. Chaque proposition est bonne à prendre, on ne se met pas de limite.
Quels sont vos projets ?
Komasi : Continuer de partager la Mezclatotäl sur scène, et reprendre les voyages pour démarrer un nouvel album, on a plusieurs destinations qui nous font rêver. Tout d'abord le Chili, puis l'Algérie, les Balkans, l'Irlande... On verra ce que l'avenir nous réserve, mais ce qui est sûr, c'est que l'aventure ne fait que commencer.
Remerciements chaleureux à Sèverine Berger de Veev Com.
ZOOM
Explication du titre
Pourquoi ce titre, "Mezclatötal" ?
Komasi : Quand à Cuba, les différents musiciens du coin nous demandaient de quel style on jouait, Mauricio leur répondait qu'on mélangeait différentes influences africains, latino-américaines et européennes, en gros qu'on en faisait un gros mélange (una mezcla total).
Quand il a fallu trouver un titre pour l'album, Koto lui a demandé si on se souvenait de ce mot qui revenait tout le temps dans les conversations en espagnol. C'est ainsi qu'est né le titre, en assemblant tous les mots pour créer un seul concept.
Matthias Turcaud