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WANDE de SAMBA TOURE, nouvel album du collaborateur de la légende malienne Ali Farka Touré

Sortie de Wande, cinquième album du chanteur et guitariste malien Samba Touré

« Ne l’appelez pas désert blues ou rock africain, s’il vous plait… Cette musique n’a pas besoin de ce genre d’étiquette ! C’est de la musique malienne contemporaine ! » précise Samba Touré, spécialiste ÈS musiques mandingues.

Selon ses propres mots, l’album Wande est naturel et paisible, contrairement à ses prédécesseurs, plus sombres. Il est enregistré entièrement avec les premières prises de chacun des instruments, fait suffisamment rare pour être noté.

On y retrouve la guitare de maître Samba, parfois trainante, savourant l’instant, à la malienne, n’oubliant surtout pas de prononcer les salutations rituelles. Puis psalmodiant des salves de notes à la manière des griots professant leurs hommages et récits de l’empire mandingue lors de mariages ou d’enterrements.

Samba-Toure

Le tama, ce tambour sérère, wolof, mandingue et bambara, est aussi un personnage central de l’album. Placé sous l’aisselle et serré plus ou moins fort, les cordes qui l’entourent lui permettent de produire 8 notes différentes.

A ces deux instruments, se joignent les autres percussions, la basse et la voix du chanteur.

L’album n’est pas démonstratif pour un sous tout en étant suffisamment énergiques, avec ses petits airs de guitare rock qui viennent parfois vous titiller le creux de l’oreille comme sur le morceau Yerfara/ We are tired.

On se sent bien à son écoute, comme à bord d’une confortable pirogue. On descend le fleuve Niger, porté par un courant calme et puissant. Et parfois apparaissent quelques rapides, mais rien d’effrayant, tout ce qu’il y a de plus vivifiant.


ZOOM

Samba Touré et la tambour tama

Samba Touré : « J’ai toujours aimé le tama, pour ses sons, c’est le seul tambour qui peut jouer huit notes. C’est très énergique.

Et je l’aime aussi pour son symbole et sa tradition. Avant les téléphones portables, quand quelque chose d’important se passait dans un village, les gens se réunissaient autour du tama. »

Eva Dréano