BATUK, le rythme comme langage universel
Un nouveau quatuor électronique déjà bien connu.
Empruntant le nom d’un tambour, le tout nouveau collectif artistique et électronique BATUK arrive avec une intention claire, réussir à unifier des peuples différents derrière un langage, celui du rythme. Empruntant le nom d’un tambour, le tout nouveau collectif artistique et électronique BATUK arrive avec une intention claire, réussir à unifier des peuples différents derrière un langage, celui du rythme.
Un postulat de départ qui pourrait sembler un peu utopique, ou tout du moins ambitieux, si ce n’est qu’à y regarder de plus près les membres de ce quatuor sud-africain nouvellement formé sont loin d’être des inconnus !
Derrière les tenues traditionnelles, les maquillages claniques, et autres parures villageoises, on retrouve la belle chanteuse, productrice et performeuse Nandi Ndlovu, le jeune prodige de la house des townships que tout le monde s’arrache, Aero Manyelo, l’artiste et directrice de théâtre mozambico-sud-africaine Carla Fonseca, et celui qu’on ne présente plus, le parrain de la musique électronique africaine, Spoek Mathambo.
Et le résultat est à la hauteur de la promesse ; revenus du Mozambique, où ils ont enregistré leur premier album, ils présentent un premier titre, « Daniel », qui aligne près de 6 minutes d’une house exquise, où les vocalises presque tribales de Nandi croisent l’itération lusophone de Carla Fonseca, au rythme régulier et obsédant des beats de Manyelo, et Mathambo.
Les amoureux du beat, les fanatiques de la transe, les obsédés de bourdonnements électroniques, les aficionados de la house music made in africa peuvent se réjouir et dès à présent ajouter BATUK à leurs playlists, le groupe s’annonce comme l’un des noms qui fera bouger la scène house de demain.
Il ne vous reste plus qu’à fermer les yeux, et à vous laisser porter par le rythme.
ZOOM
Spoek Mathambo, le visionnaire incontournable
Depuis ses débuts au côté de Sibot, et de Watkin Tudor Jones (le frontman cinglé de Die Antwoord), Spoek est devenu réellement incontournable sur la scène électronique africaine, jonglant entre ses divers projets, passant aisément d’un côté ou de l’autre de la table de mixage.
Aujourd’hui, il semble animer d’un nouveau crédo, celui de « réunir » et de structurer la nouvelle scène artistique africaine ; une énergie que l’on voit à l’œuvre sur BATUK, mais également dans ses autres projets, comme avec FANTASMA sorte de super-groupe avec lequel il revisite les singularités de chacun des peuples d’Afrique du Sud, ou encore avec son documentaire Future Sound of Mzansi, où il s’intéresse à la scène électronique d’Afrique du Sud, l’une des plus dynamiques et novatrices au monde.
Rédigé par Aodren Pecnard