Le lancement du festival a eu lieu vendredi dernier sur les rives de l’ « Ourcq-ssipi » en compagnie de deux fanfares : Tarace Boulba, fidèle aux publics montreuillois et parisiens et The Chosen Ones, composé de lycéens venus directement de La Nouvelle-Orléans.

Le top départ est donné Quai de Loire devant le Mk2. A bord d’une navette musicale, nous voguons dans une ambiance conviviale et bon enfant. Oui, bon enfant car le public a probablement de 2 à 77 ans.

The Chosen Ones, fanfare composée de lycéens venus directement de la Nouvelle-Orléans. Copyright photo @Melissa Faire le Mur.

Fin de la « Cana’cade », nous amarrons à Aubervilliers. Une déambulation se déroule sur le modèle de la désormais célèbre « Bourbon Street Parade » ayant lieu à La Nouvelle-Orléans pendant Mardi gras.

Là, des personnages sur échasses et le collectif Jeu de Jambes s’emparent de l’espace public. Les danseurs du collectif, pionniers de la danse jazz-rock, s’adonnent avec leurs élèves à une démonstration de danse de rue. Un groove acrobatique et un style facétieux, ils illustrent à merveille le cousinage des cultures propres à La Nouvelle-Orléans et à la Seine-Saint-Denis.

La soirée se termine dans le Magic Mirrors de l’Espace Fraternité d’Aubervilliers avec pour invitée surprise la Diva soul Liz McComb.

Née dans le Nord des Etats-Unis, elle dit être liée à La Nouvelle-Orléans depuis toujours : « C’est de là que vient la plupart des chansons de mon enfance, celles avec lesquelles j’ai grandi. C’est ma culture ! ».

Son dernier et 10ème album Brassland, a justement été enregistré avec des Brass Bands de La Nouvelle-Orléans. On retrouvera notre pasionaria du gospel, débordante d’énergie, pour un concert hommage aux musiques noires américaines, le 8 novembre à l’Embarcadère. La boucle est bouclée et le festival ne fait que commencer.

Villes des Musiques du Monde : Ouverture de la 15ème édition aux couleurs de La Nouvelle-Orléans

ZOOM

Entre la Nouvelle-Orléans et la Seine-Saint-Denis, il n’y a qu’un pas !

Des deux côtés de l’Atlantique, la mixité sociale est au rendez-vous. Ces territoires ont également en partage une diversité culturelle sans limite. Aussi, le festival s’en donne à cœur joie pour créer des rencontres inattendues.

On attend à ce sujet avec impatience la soirée Boxing Beats réunissant des poètes, danseurs et percussionnistes (Jean-Luc Marty, Souleymane Diamanka, Gaël Faye, Rodolpho Muñoz, Rocco Sedano, Jude Joseph, Atissou Loko…). Une soirée pour se remémorer un fameux 30 octobre 1974 lorsqu’à Kinshasa, les boxeurs Mohamed Ali et George Foreman s’affrontaient pour le titre de Champion du monde des poids lourds.

A noter également le concert du 18 octobre à l’Espace Fraternité, Diabaté Family avec Toumani & Sidiki Diabaté puis Roger Raspail & les Diabaté d’Aubervilliers. Un moment familial avec des percussionnistes de talent.

Et s’il vous reste une once de place dans votre agenda, pensez à vous rendre au Petit Bain le 31 octobre pour le concert de The Hot 8 Brass Band en featuring avec FFF. On nous promet des « compositions incendiaires » et des « cocktails enivrants ! »

Eva Dréano