Juin 2013 / Albums / Sénégal Ancient Power de Meta and The Cornerstones VPAL / VP Records Meta, le futur du reggae.
Il est Sénégalais. Son groupe est composé de musiciens venus des quatre coins du globe. Meta and The Cornerstones sont les nouveaux “ Bob Marley and The Wailers ”! Un électrochoc. Un tsunami salvateur. Du pur son qui vous laisse pantois, le sourire aux lèvres, les yeux brillants de bonheur… Voici Meta and The Cornerstones, groupe de reggae originaire de New York. Alors, certes, les comparaisons sont parfois abusives mais ici, impossible de ne pas évoquer l’icône Bob Marley au sujet du leader vocal du groupe Meta Dia (prononcez Jah). Et le New York Times ne s’est pas trompé en le surnommant le « Bob Marley africain ».
Que ce soit dans son timbre de voix éraillée, le lyrisme de ses mélodies, simples et ultra-efficaces, les chœurs féminins, son flow, ses thèmes de prédilection appelant à l’unité, l’espoir, l’amour, le respect, l’esprit de Bob vit quelque part en Meta. Il survole du coup l’album Ancient Power, et bon sang que c’est bon ! La puissance du reggae Roots de Meta Meta and The Cornerstones proposent un reggae roots qui revient aux bases fondatrices du genre. Les excellents « Roaring Lions » et « Mayan River » qui ouvrent l’album sont des classiques en puissance. Du bon son, de « good vibes » comme on dit dans le milieu. La recette des tubes de reggae ! Parmi les quatorze titres d’Ancient Power, on compte également des petites pépites pop-rock comme le superbe « Without Heart », des balades soul guitare/voix intenses (« Anywhere for love »), des incursions en terres sénégalaises voire congolaises amenées par une guitare rappelant le ndombolo en fin du magnifique titre « Bahia », chanté en wolof, fulani et français. Ancient Power est le deuxième album du groupe, après Forward Music sorti en 2008. Déjà bien connus de la scène musicale new-yorkaise, Meta and The Cornerstones n’ont eu aucun soucis à inviter sur cet opus certaines des stars du reggae actuel tels Damian Marley, Capleton ou encore U-Roy. Une caution de plus au mythe Meta en pleine création… |
ZOOM
Meta Dia, de Dakar à New York, des Yalla Suuren aux Cornerstones
Encore petit « boy Dakar » (jeune de Dakar), Meta Dia monte son premier groupe au Sénégal avec proches et amis.
Yalla Suuren (« la bénédiction de Dieu » en wolof) évolue alors dans l’univers hip-hop/reggae et se fait rapidement connaître dans le pays en remportant le prix du meilleur groupe de ce genre en 2000, décerné par l’Institut français de Dakar.
Or, faute de n’avoir pas pu sortir l’album en préparation du groupe pour des raisons financières, Meta décide de partir aux Etats-Unis pour tenter sa chance musicale.
Là-bas, les débuts sont difficiles, tout comme « l’apprentissage de l’anglais », aime-t-il à répéter. Il joue davantage de guitare et trouve sa rédemption dans le reggae pur.
Au détour de jam sessions et concerts, il rencontre d’excellents musiciens issus, comme lui, d’autres régions du globe : Israël, Jamaïque, Japon. Les « Cornerstones » naissent et le renouveau du reggae avec…
Lola Simonet