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L'Afrique qui bouge
Alternatives Internationales - hors-série mai 2013
Forte croissance, émergence d'une classe moyenne : l'Afrique va mieux !

 

Essentiellement consacré aux dynamiques économiques, ce numéro spécial de la Revue Alternatives Internationales est un remède contre la sinistrose.

On y découvre que les pays d'Afrique subsaharienne jouissent d'une moyenne record de 5% de croissance, loin, très loin des 0,5% qui laissent l'Europe à un niveau désespérément bas.

Généralisation de l'éducation au Bénin et au Rwanda, industrialisation en Éthiopie, politique antibidonville en Afrique du Sud : les différents signes de cette meilleure santé économique sont nombreux et concerne la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, à quelques exceptions près.

Moins de personnes sous le seuil de pauvreté

Cette tendance au développement est d'autant plus encourageante que la croissance économique est depuis 12 ans deux fois plus rapide que celle de la population. " Autrement dit, l'Afrique s'enrichit ", note l'éditorialiste Antoine de Ravignan.

Autre conséquence de ce regain que l'on constate depuis le début des années 2000 : la baisse du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, passé de 66 à 60%.

Mais derrière ces signaux verts, plusieurs problèmes demeurent et ce numéro spécial d’Alternatives Internationales n’en fait pas l’économie. 

Extrêmement bien documenté, ce numéro intitulé L'Afrique qui bouge s'avère indispensable pour qui souhaiterait saisir de manière synthétique les perspectives économiques africaines.

ZOOM

Trois motifs d'insatisfaction : inégalités, déficit démocratique, dépendances vis-à-vis des matières premières

Loin de fermer les yeux sur le chemin à parcourir, le hors série L'Afrique qui bouge de Alternatives Internationales pointe du doigt les points d'amélioration des économies africaines.

À commencer par les inégalités, particulièrement grandes chez les deux meilleurs élèves, le Nigeria et l'Afrique du Sud.

Autre urgence : la conversion des économies, souvent trop dépendantes de la vente des matières premières (en particulier dans les pays producteurs d'hydrocarbures comme l'Angola, le Ghana ou le Mozambique).

Troisième défi de taille pour distribuer correctement les richesses : la transparence politique. Malgré quelques transitions réussies, au Libéria en 2011 ou au Sénégal en 2012, par exemple, l'opacité plombe certains pays comme le Soudan ou la Guinée équatoriale.

Romain Dostes