Albums / Mali - Brésil A curva da cintura de Toumani Diabaté, Arnaldo Antunes et Edgard Scandurra Mais Um Discos La rencontre divine de 2 continents musicaux.
Qu'ont en commun le Brésil et le Mali si ce n'est que la musique fait partie à Sao Paulo comme à Bamako du quotidien des gens, que tout est prétexte pour bouger et danser. Alors en 2010, quand Arnaldo Antunes, le poète à la voix rauque et son compatriote le guitariste Edgard Scandurra rencontrent Toumani Diabaté, dont il n'avait jamais entendu parler, c'est tout d'abord la surprise. La surprise face à un instrument méconnu, la kora, surprise qui devient enchantement quand les mélodies fonctionnent avec la virtuosité des 21 cordes du célèbre griot. S'ensuit un voyage de 2 semaines à Bamako qui donnera naissance à cet album enchanteur. Tour à tour lancinant et dansant. Lancinant à travers la voix mélancolique de Arnaldo Antunes accompagnée de la kora traditionnelle de Toumani Diabaté, plus rock quand le maître laisse la place à son fils Sidiki, plus à même de suivre le rythme grâce à une kora électrique qu'il déforme avec brio à coups de pédale wah-wah. Et pour clore le tout, un hommage poignant à Serge Gainsbourg avec la superbe reprise de Elisa, version samba-kora ! Un album saisissant, mélange de rock MPB (pour "musique populaire brésilienne") et de folk mandingue avec une touche de pop !
Cê Não Vai Me Acompanhar, single de l’album A curva da cintara
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ZOOM
Il y a du Leonard Cohen chez Arnaldo Antunes
Sa voix mélancolique, rageuse nous transperce d'émotions.
La dimension onirique à laquelle il aspire est renforcée par le rythme rageur de son complice à la guitare.
Et c'est sans doute la grâce de la kora qui les a séduit pour tendre toujours plus vers le rêve ultime.
Maxime Bonin